sandrine rousseau
Depuis trente ans, Sandrine Rousseau développe son travail artistique comme une illustration, un reflet de son cheminement de vie dans une dynamique de curiosité et de quête de sens. Elle utilise l’appareil photographique comme un outil d’explorations, de témoignages pour répondre à ses interrogations.
Elle questionne les différents modes de vies et les façons d’exister dans un système économique globalisé au travers de projets documentaires au long court sur ses différents lieux de vie comme la Chine, l’Angleterre, les montagnes ariégeoises ou encore le Maroc. Elle s’intéresse à la relation que nous entretenons avec le temps et l’espace pour exister dans différentes cultures et à la façon dont chacun perçoit son existence.
Sur ses lieux de passage, également attirée par les formes, les textures, les géométries, les couleurs et les jeux de lumières, elle compose ses images à partir de ces éléments. Ses photographies caractérisées par leur graphisme, épure et simplicité avec un parti-pris esthétique apparaissent comme l’expression de son univers intérieur tout en capturant l’essence d’un lieu à travers un détail ou une forme signifiant un tout. Prises de façon instinctive, ses images deviennent ensuite des métaphores soulignant son positionnement face au monde.
PASSAGES
Pour cette exposition, Sandrine Rousseau présente des séries de photographies sur les ruelles prises au cours de ses différents séjours à Essaouira, aux portes du désert, et plus récemment à Fes, où sa résidence photographique avec l’Institut Français impulse un travail sur sa mémoire familiale.
« FES, un son qui retentit fort en moi depuis toujours ! Ce sont des souvenirs de vacances d’été passées chez mes grands-parents dans le pays Basque, où chaque matin au petit déjeuner, avec beaucoup d’affection et de vie, notre grand-mère nous contait les récits et les aventures de notre famille au Maroc. Arrivée avec ses parents en quête d’une autre vie, en 1910 à l’âge de un an, elle y grandit avec une grande fratrie. Dans les années 30, mariée, elle s’installe dans le quartier Batha aux portes de la médina avec ses 5 enfants tout en enseignant au lycée Moulay Idriss, le premier lycée du Maroc. Ma mère y passa ses 20 premières années, imprégnant elle aussi mon imaginaire à travers ses anecdotes…
En hommage à sa grand-mère et pour relier le passé au présent, elle choisi de photographier la médina pour se réapproprier des mémoires en train de se dissoudre sur cette terre d’accueil de plusieurs générations. »
hicham gardaf
Hicham Gardaf est né en 1989 à Tanger, au Maroc, et est actuellement basé à Londres.
Les œuvres et installations photographiques de Hicham Gardaf explorent les transformations du paysage contemporain en relation avec le temps, l’espace et la politique du lieu. Son travail aborde souvent des questions liées aux espaces sociaux dans lesquels nous vivons, tels que les bâtiments, les rues, les villes ; il soulève des questions sur les pratiques que nous appliquons à ces lieux en les transformant, en les habitant, en se les appropriant et en les contrôlant.
Son travail a été présenté à Guest Projects à Londres, au Musée d’art contemporain africain AL Maaden à Marrakech, à Beit Beirut à Beyrouth, à la Friche La Belle de Mai à Marseille, à la Bibliothèque Nationale de France et à l’Institut du Monde Arabe à Paris.
Hors les murs : Zone Franche, Exposition et Quartier général d’Africa2020 à l’Institut des Cultures d’Islam, et en ligne du 3 février au 1er août 2021.

Montreuil
7, rue Arsène Chéreau
93100 Montreuil, France
Du mardi au samedi de 14h à 18h, ou sur rendez-vous.
From Tuesday to Saturday from 2pm to 6pm, or by appointment.
+ 33(0) 1 48 95 82 03
+ 33(0) 6 77 71 00 23